








La clinique SSR est le quatrième bâtiment construit dans l’ensemble de la Maison Commune de l’Oncopole de Toulouse, une grande ellipse constituée de différents pavillons indépendants aux fonctions diverses (hôtels, bureaux, restaurants…). La vocation de ce lieu est d’être un espace « ouvert » à l’ensemble des usagers. Le parti pris urbain impose d’inscrire chacune des constructions dans une large forme elliptique, afin de permettre, à terme, d’unifier toutes les constructions en « un seul geste ».
Le premier principe de l’architecture de la clinique SSR est qu’elle est conçue comme une extension du site, et non comme un bâtiment dissocié : orientation, terrasse végétalisée, vues et perspectives, perception de la lumière. L’architecture et le paysage se lient intimement pour incarner les principes du projet de l’Oncopole : pour les bâtiments à vocation médicale, l’harmonie de leur relation crée, avec conviction, des conditions propices au confort et à l’efficacité des traitements pour les patients hébergés, sans omettre le bien-être du personnel médical.
C’est en prenant en compte le processus de soin dans sa globalité — incluant émotions et perceptions des patients — qu’il devient possible de concevoir une architecture contribuant à leur sérénité et à leur rémission. Ainsi, sur les deux niveaux d’hébergement, les locaux de support au soin s’organisent autour d’un patio. Les espaces partagés, tels que le salon ou la tisanerie, se glissent entre les ailes des unités, s’intercalent entre le patio et les jardins, et offrent des espaces baignés de lumière. Dans les circulations, les courbes permettent de réduire la perception de longueur des couloirs. Réciproquement, les chambres sont conçues pour favoriser l’apport de lumière naturelle et offrir une vue apaisante aux patients alités, tout en préservant l’intimité nécessaire au soin et au repos.
Cette démarche biophilique, s’appuyant sur les propriétés thérapeutiques du contact avec la nature, est renforcée par les aménagements paysagers extérieurs, qui prolongent les espaces médicaux fonctionnels par des terrasses protégées (pôle médical) ou ombragées (pôle restauration). De la même manière, la salle de l’espace d’activités et d’ergothérapie du pôle médical donne accès à des terrasses abritées ou au jardin de rééducation — équipé d’une rampe adaptée aux fauteuils roulants et d’un escalier — facilitant la poursuite des activités en plein air.
Architecte maître d’œuvre
VIGUIER architecture urbanisme paysage
Directeur de projet
Michele Circella
Bureaux d’études techniques
Groupe GAMBA (Acousticien)
Eco+ (Économiste)
Betem (Construction)
Qualiconsult (Bureau de Contrôle)