C’est dans la promenade de la Croisette que se situe notre projet, la fameuse promenade qui longe la baie de Cannes sur trois kilomètres, du Palais des festivals au Palm Beach. L’enjeu urbain de notre projet puise son importance non seulement de la présence et la visibilité du site dans la Croisette, mais également de l’inertie déclenchée par ce projet dans la planification et le développement futur de la zone sud. Il s’agit donc de doter ce site exceptionnel d’un outil architectural constituant un nouveau maillon dans la chaine de développement de Cannes et du « renouveau de la Croisette ».
Ce programme a été envisagé par la ville de Cannes pour le réaménagement et embellissement du célèbre boulevard. Se situant à la jonction de la mer et de la ville, le projet prend forme dans une démarche contextuelle. En harmonie dans son site naturel, il incarne l’esprit du lieu : dynamique, en mouvement perpétuel. En ce sens, l’architecture proposée conjugue et met en harmonie trois typologies de façades qui prennent racine dans le contexte géographique et urbain :
Face à la mer, une façade de logements singulière oscille sur toute la largeur du terrain, offrant aux balcons une écriture architecturale assimilable à une métaphore marine : la figure de proues de bateau et des voile blanches tendues par le vent.La douceur des courbes qui dessinent les balcons, ainsi que leur blancheur, procurent une sensation de légèreté et offrent une expérience captivante aux promeneurs qui se baladent le long de la Croisette. Mis à part l’aspect esthétique, ces balcons permettent de générer une ombre maitrisée pour réguler les températures, l’ensoleillement et le vent (en particulier dans le cadre d’une façade orientée plein sud et face à la mer). Cette façade donne naissance à une forme singulière, comme dessinée par l’érosion des eaux, en dialogue avec la Méditerranée : une sculpture blanche, aérienne et sensuelle, esquissée par la lumière.
Face à la ville, une façade à échelle urbaine plus simple et sobre, conjuguant traitement paysager, coulissants et façade vitrée captivant la lumière et les reflets, s’adapte à l’échelle de la rue du Docteur Gérard Monod. Cette
écriture est en rapport avec l’échelle des logements avec une seconde peau phonique en porte-à-faux pour les niveaux bas, et des balcons plus généreux pour les niveaux élevés.
Ce volume de logements repose sur un jardin habité : des commerces traversants, qui dialoguent avec la promenade et baignent dans un jardin.
